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ven. 13 avril 2018

Immobilier : comment se comportent les principaux marchés européens ?


Selon une étude publiée par BNP Paribas Wealth Management, les marchés immobiliers européens ont largement profité du niveau bas des taux d’intérêts depuis 2012. La France en tête. Mais des pays comme l’Espagne, l’Irlande ou encore les Pays-Bas, qui avaient connu une grave crise du crédit et de l’immobilier sur la période 2007-2010, se sont aussi bien rétablis. Résultat ? Les prix immobiliers ont partout progressé.

 

Un début de prudence chez les investisseurs locatifs ?
En France comme dans les autres pays autour, les actifs immobiliers ont atteint un niveau de valorisation élevé. De sorte que BNP Paribas WM observe une prudence chez les investisseurs dans le locatif depuis le second semestre 2017. Ses équipes révisent même à la baisse leur opinion sur les perspectives de l’immobilier résidentiel tant sur les principaux marchés comme ceux de la France ou de l’Allemagne, que ceux touchés par la crise de 2007-2010. Ils passent de “positif” à “neutre”.

Face à des prix d’achat élevés, le rendement locatif s’affiche parfois à moins de 4 % après déduction des coûts d’exploitation, relève l’étude. Mais cela ne vaut pas pour toutes les zones de l’Europe. En Allemagne, les rendements ont pu dépasser les 10 % au cours des cinq dernières années. Pour les mois prochains, les experts du groupe bancaire français estiment que les prix, eux, ne devraient pas connaître de forte correction. Du coup, le rendement produit par l’immobilier en Europe ne devrait pas, non plus, continuer à se compresser, et rester stable.

 

Une évolution réglementaire restrictive en Europe
En fait, la principale raison de cette prudence se trouve du côté des modifications réglementaires décidées dans les pays européens. Ces dernières touchent directement l’attrait d’un investissement locatif : l’impôt sur la fortune immobilière depuis le 1er janvier 2018 en France, la nouvelle réglementation sur les prêts immobiliers au Danemark ou encore l’extension de l’impôt sur les plus-values prélevées aux non résidents à tous les biens immobiliers du Royaume-Uni.

Ces décisions appellent à réaliser, une fois de plus, une sélection bien plus exigeante des biens et être attentif tant à leur qualité intrinsèque qu’aux extérieurs afin d’être certain qu’ils sont réellement attractifs pour les locataires.

Rédigé par Etienne Jacquot – Cofondateur