La notion d’amortissement comptable
Dans le langage courant, on emploie souvent le terme d’amortissement pour indiquer un retour sur investissement, lorsqu’un objet à été utilisé assez fréquemment pour « rentabiliser » son prix d’achat : « Depuis le temps que j’utilise ma tondeuse à cheveux, elle est largement amortie ».
A contrario, sur un plan strictement comptable, le terme « amortissement » représente la perte de valeur d’un bien immobilier ou d’un matériel dans le temps (selon la nature des biens). On peut citer par exemple un parquet qui s’abîme au fil des années, une baignoire qui se ternit, une toiture qui se fragilise, des radiateurs dépassés par les nouveaux modèles, etc.
Pourquoi un bien perd de la valeur ?
La dépréciation de valeur d’un bien se caractérise par deux points :
- L’usure. Après une dizaine d’années d’utilisation d’un appartement ou d’une maison, il sera sans doute nécessaire de refaire les peintures, de passer un coup de karcher sur la terrasse, de démousser la toiture, etc. Au bout de 20 ans, il faudra peut-être faire changer la chaudière, changer une paroi de douche ou réparer un crépi qui tombe… et ainsi de suite ;
- L’obsolescence. C’est le fait qu’un actif soit passé de mode ou dépassé technologiquement : il n’intéresse plus personne, même s’il est en parfait état de marche. En location meublée, c’est notamment le cas des meubles, des équipements hifi-vidéo ou électroménager ou de décoration, qui même s’ils sont toujours en état d’usage, doivent être changés après un certain temps pour que le logement reste au goût du jour.
Comment traduire comptablement cette perte de valeur ?
En dehors d’une vente qui permet d’établir clairement la dépréciation d’un bien, il est possible d’évaluer la perte de valeur par diverses méthodes comptables. La plus courante est d’estimer la durée de vie d’un bien et de réduire sa valeur chaque année en conséquence.
Prenons l’exemple d’un réfrigérateur acheté 500 € pour une location meublée, dont la durée d’amortissement retenue est de 5 ans, soit 20 % par an. La perte de valeur théorique est de 100 € par an, une somme assimilée à une charge déductible fiscalement.
L’avantage principal de l’amortissement est qu’il s’agit d’une opération purement comptable, qui n’impacte pas la trésorerie, car il n’y a pas de sortie d’argent, et qui ne reflète pas la valeur économique réelle du bien.