Les personnes non-résidentes, c’est-à-dire n’étant pas fiscalement domiciliées en France, qui veulent vendre leur bien immobilier situé en France, doivent s’assurer d’une représentation fiscale qualifiée, selon l’article 244 bis A du Code général des impôts. En effet, lors de la vente d’un bien appartenant à un non-résident, seuls les représentants fiscaux sont habilités à effectuer le calcul de la plus-value immobilière. La mission du représentant fiscal est notamment de déterminer le montant de l’éventuelle imposition sur votre plus-value immobilière et d’en assurer le règlement auprès de l'administration fiscale
La désignation d’un représentant fiscal est obligatoire dans les cas suivants :
- lorsque le prix de cession est supérieur à 150.000 €,
- et lorsque le bien ou le droit est détenu depuis moins de 22 ans (ou 30 ans pour les terrains à bâtir) : période où vous devez régler des cotisations sociales sur une vente immobilière.
Il existe une dispense automatique de représentation fiscale :
- lorsque le cédant est domicilié, établi ou constitué dans un Etat membre de l’Union européenne (UE) ou en Islande ou Norvège,
- pour les cessions dont le prix est inférieur ou égal à 150 000 € par cédant,
- pour les cessions de biens dont la détention atteint 22 ans pour l’impôt sur le revenu et 30 ans pour les prélèvements sociaux.
Enfin, vous êtes également dispensé de représentation fiscale, si vous vous trouvez dans un de ces cas d'exonération ci-dessous, aux termes du 2° du II de l’article 150 U du CGI. Les fonctionnaires et agents de l’État en poste à l’étranger, qui sont domiciliés fiscalement en France, peuvent bénéficier de cette exonération.
Elle s’applique dans la limite d’une résidence par contribuable et est plafonnée à 150 000 € de plus-value nette imposable. Ce plafonnement à 150 000 € de la plus-value exonérée s’apprécie au niveau du cédant :
- les concubins, tout comme les indivisaires, constituent chacun un cédant unique et font à ce titre l’objet d’une taxation distincte en matière d’imposition des plus-values. L’appréciation du plafonnement à 150 000 € de la plus-value exonérée s’effectue au niveau de la quote-part de plus-value réalisée par chacun.
- les couples mariés ou co-cédants bénéficient du même méthode que les indivisaires : un couple marié pourrait donc prétendre à une exonération plafonnée à 300 000 € sur le montant total de la plus-value s'il cède un bien détenu conjointement.
Attention, les non-résidents ne peuvent pas bénéficier des exonérations d’impôts prévues en cas de cession de première vente d’un logement qui ne constitue pas une résidence principale.